Thérapies et Thérapeutes
Des plus classiques, (psychanalyses...), aux plus nouvelles, (thérapies quantiques...) en passant par une quantité presque infinie de déclinaisons plus ou moins à la mode, reconnues, ou miraculeuses (du moins dans la proposition !). (J’imagine que les uns ne serons pas ravis de me voir les ranger auprès les autres !!)Nous disposons actuellement d’une quantité impressionnante de propositions de thérapies, ce qui ne manque pas de plonger nombre de personnes, en recherche, et en souffrance, dans une grande confusion.
Confusion souvent entretenue, il faut bien le dire, par les différents protagonistes encore trop nombreux se dire disposer, de la seule et unique “bonne” méthode !
Pour moi, qui “navigue” dans ce monde, “ces mondes” depuis bientôt 30 ans, qui me suis formée, et ouverte à différentes pratiques, certaines en profondeur, beaucoup d’autres juste dans l’expérience, mon regard a pris une certaine distance. J'ai été amenée, dans ma quête de sens, à expérimenter un certain nombre d'entre elles et d'évoluer au contact de beaucoup de courants "thérapeutiques" des plus classiques et reconnus, à d'autres plus nouveaux, ésotériques ou encore confidentiels.
Grâce à ma curiosité, au mon besoin d’indépendance et sans doute aussi à une certaine méfiance naturelle, qui n’ont toujours habitée, j’ai gardé durant ce parcours, autonomie, liberté d'esprit et discernement.
A ce jour, mon expérience et ma pratique sont suffisamment importantes pour donner une certaine légitimité à mon témoignage.
la réussite d'une thérapie devrait être de retrouver estime de soi, autonomie et pouvoir créateur pour sa vie.
Qui peut-être aussi vu comme une reconnexion à notre "être" débarrassé autant que possible des voiles, croyances et conditionnements qui entravent notre reliance au SOI et la réalisation de notre potentiel.
Dans mon expérience, les qualités incontournables pour favoriser ce processus sont : L'ACCUEIL, L'ÉCOUTE, LA RECONNAISSANCE, LA BIENVEILLANCE, (axe féminin) qui, associés à un cadre clair, rassurant, et parfois confrontant, (axe masculin), constituent les bases du travail thérapeutique et créent ainsi la relation de CONFIANCE mutuelle entre le patient et son thérapeute, creuset de l'alchimie, quelque soit la méthode choisie.
Cet accueil dans la bienveillance facilite la mise en relation de la personne avec elle même, pour lui permettre de s’accueillir elle même et favoriser sa mise en relation avec ses propres ressources et son propre potentiel guérisseur.
Deux conditions me semblent essentielles indépendamment du courant, de la méthode ou la technique:
1/ Le chemin de conscience parcouru par la personne accompagnante dans propre histoire qui comprend aussi d’avoir fait la lumière sur ce qui motive son choix d’être thérapeute
et,
2/ Sa capacité à évoluer, à se remettre en question, à se laisser “travailler” et confronter par sa relation avec ses “accompagnés” .
Ces deux paramètres, permettent ainsi de renvoyer à l'autre un miroir le moins déformé possible par ses propres projections. La conscience du transfert, le contre tranfert et une supervision régulière, permettra au thérapeute, chaque fois que cela s'en fera sentir, de pouvoir se remettre au travail, de reconnaître d'éventuelles nouvelles blessures misent à jour chez lui par le travail avec son patient. Ceci, afin de maintenir le miroir aussi clair que possible.
Pour d'autres thérapies, qui n’ont pas le même vocabulaire, ce sera la conscience de la résonance de l’autre chez eux et la capacité de saisir chaque difficulté rencontrée comme une occasion de se confronter à de nouvelles zones aveugles, afin d’éviter ainsi les jeux de pouvoir.
S'Il est primordial que thérapeute et patient aient confiance dans la méthode choisie.
Croire en la réussite du processus est essentiel. La physique quantique démontre à quel point l'observateur modifie le système observé, et nous savons (presque) tous combien nos croyances créent notre réalité. Mais, pour autant, il est vraiment dommage, comme c’est encore si souvent le cas, de dénigrer d’autres pratiques que l’on connait mal voire pas du tout !
Tout cela est tout aussi vrai, sinon plus dans le monde dit "spirituel" et les thérapies énergétiques, quantiques, etc !
D'ailleurs, s’agit il vraiment d’un monde "à part", séparés du reste du monde, qui serait lui, dénué de sacré ?
Spiritualité et l'énergétique ne sont t'elles pas la constituante de chaque chose. N'est il pas bien orgueilleux de croire que seules quelques voies ou quelques personnes seraient concernées ?
Là et peut-être encore plus qu'ailleurs, il convient d'être vigilant en empruntant tel ou tel chemin, se référant à tel ou tel enseignement, surtout lorsque, que nous sommes appelés à passer par un intermédiaire (guide, maître, enseignant, gourou...) à l'extérieur de nous. L’outil principal et essentiel, là comme partout, étant notre discernement et notre ressenti profond, qui nous aidera à ne pas faire fausse route en empruntant, un autre chemin que le notre.
Pour moi qui vit “à cheval “entre ces mondes ( qui bien évidement n'en font qu'un !), cela me parait tellement évident. Les psychothérapeutes, par exemple, font de l'énergétique tous les jours. Par l'écoute et l'accueil, de leurs patients, par leur présence bienveillante et leur accompagnement, ils permettent par exemple, aux émotions refoulées (énergie bloquée) de se remettre dans le flux, d'être libérée et transformée, même si ce n'est pas forcément nommé de cette façon!
(Voir mon précédent article sur les chakras )
Il est assez étonnant de constater que l'on parle toujours de la même chose, d'un processus de libération... d’une quête de Soi... d’une reconnexion... Simplement en employant un vocabulaire différent selon les courants. On peut alors avoir l'illusion d'une grande différence alors que finalement tout cela est si proche.
Lorsque qu'on élargit notre regard, on peut percevoir cela comme un courant général de conscience permettant de mille et une façons à l'humanité de s'affranchir et de se libérer de conditionnements et de voiles afin de réaliser son potentiel créateur. Chaque courant est une voie, une porte, qui parlera ou sera plus facile d'accès à une personne ou une autre pour l'aider à se rapprocher de lui même. Quelques soient ses croyances et l’endroit où il se situe.
Pour moi, il n'y a pas d'échec, il n'y a que des étapes. Telle thérapie ou tel thérapeute pour accompagner une partie plus ou moins longue d'un chemin individuel. Parfois on touche une limite et c'est en changeant de regard, d'angle, de thérapie ou de thérapeute qu'une nouvelle perspective pourra se dessiner et que le travail pourra continuer, plus profondément.
C'est une chance tellement considérable de disposer de ce panel exceptionnellement étendu de possibilités.
A l'heure ou il parait tellement urgent d'accompagner le changement, il me semble que chaque thérapie a sa place et que plutôt que de parfois les opposer de façon stérile, les unes aux autres, nous pouvons les intégrer dans un vaste mouvement de conscience, de responsabilisation, et de reconnexion individuel et collectif.
Claire Houël