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Chouette une crise !


Certes, le titre est un peu provocateur! Évidemment il ne s'agit pas de se réjouir des épreuves parfois très difficiles que nous envoie la vie. Mais de leur porter un regard différent et positif

Il peut y avoir de petites crises réversibles et temporaires comme une dispute, un échec pas trop grave, une déception... ou, des grosses crises qui provoquent un bouleversement durable dans notre vie, comme une séparation, un licenciement ou même la perte d'un être cher.

Par crise, nous entendons un évènement, qui en surgissant provoque un déséquilibre, une insécurité et une forte réaction émotionnelle de notre part.

La plupart du temps, une crise est appréhendée comme un évènement extérieur négatif et pour le moins contrariant qui vient semer le zizanie dans notre vie et contre lequel nous nous sentons impuissant.

La réaction la plus fréquente est de se considérer comme extérieur et comme victime.

C'est vraiment injuste... affreux... pourquoi ça m'arrive à moi ? Qu'est-ce que j'ai fait au bon Dieu ?

Parfois d'ailleurs la blessure est si grande que nous ne nous sentons pas en mesure de faire face. Nous pouvons alors sombrer dans un état dépressif et notre corps peut même déclencher une maladie. *

Pourtant, s'il y avait une autre façon d'appréhender les choses, en posant simplement son regard différemment ?

Et, si la vie nous faisait à cette occasion un signe, pour nous dire:

STOP ! Ça suffit, il a quelque chose à regarder, à prendre en compte, à changer !

N'y a t-il pas quelque chose qui ne va pas dans ma vie ?

Ne me suis-je pas trop éloigné de qui je suis ?

Est-ce que je peux trouver du sens à ce qui se passe par rapport au sens de ma vie ?

Cette souffrance, si grande, que je traverse, n'est elle pas en résonance avec une autre, plus ancienne, plus enfouie que je préfèrerais ne pas voir ?

Bien sûr, dans un premier temps, cela semble inacceptable, surtout lorsque l'on souffre beaucoup. Dans un sens, il est plus facile de se penser en victime et d'accuser les autres ou l'extérieur. Cependant, dans ce cas, nous perdons alors pouvoir, sens et responsabilité.

Pourtant, si l'on prend le temps, d'abord d'écouter notre souffrance, de la laisser être et s'exprimer, si on cherche ensuite à donner du sens à ce qui se passe ainsi que le potentiel de changement positif pour nous, si l'on accepte ainsi de traverser ce que l'on vit avec conscience et responsabilité, chaque crise comporte un cadeau.

Un cadeau dont nous aimerions bien nous passer, mais dont nous ne percevrons souvent la valeur que plus tard avec le recul .

Cette phase d'accueil et de questionnement n'est pas facile à traverser seul. Elle demande de savoir prendre une certaine distance tout en restant au contact de nos émotions et de notre ressenti. L'entourage souvent démuni n'est pas toujours de bon conseil. Se faire accompagner par un professionnel à ce moment là peut-être une bonne solution pour nous aider à décrypter notre message et à retrouver du sens.

Qui n'a pas subi ou traversé une épreuve difficile pour dire ensuite ... finalement, heureusement que j'ai vécu cela ! J'ai grandi à cette occasion et quelque chose de mieux s'est présenté pour moi ensuite.

Une crise est une chance dans le sens où elle permet de retrouver des parties de nous même, oubliées et rejetées, qui refont surface à cette occasion.

Chaque crise, chaque épreuve, si elle est assumée, permet le changement, la remise en question, la réouverture, la réorientation et la croissance.

En avoir conscience c'est se donner les moyens d'une vie plus vraie, plus riche ... plus vivante!

Claire Houël

* Dans ce cas, surtout si cela l'état est durable il est bon de se faire accompagner par un thérapeute (voir aussi article sur le processus de deuil )

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